En paraphrasant Mark Twain, les affirmations sur la mort du journalisme ont été très exagérés. La semaine dernière, les Assises internationales du Journalisme ont tentés de contrecarrer l’idée que le salut du journalisme du XXIè siècle ne viendrait que d’internet. Lors des différentes conférences organisées à cette occasion, une causerie portait sur ce thème : Contre l’information low cost, vive la slow info !
Concrètement, la slow information, le contenu d’un slow media, c’est le journalisme qui prend à contrepied la pratique que connaît la profession depuis 5 à 6 ans, avec le développement de la presse dite numérique, qui vit dans le hic et nunc. Ce mouvement du slow media est sorti du bois et a été théorisé en Allemagne au début de l’année 2010. Certes, comme de nombreux journaux traditionnels, ce mouvement revendique une production d’information de qualité, basée sur de l’investigation mais, surtout, il souhaite une consommation intelligente de son contenu et notamment par le biais du monotasking :laconcentration sur un media à la fois.
L’idée paraît utopique dans cette époque où il y a un bouillonnement d’informations et où le temps des journalistes est donc compté dans leurs journaux-à-flux-tendus. On peut penser que seuls les média-sociaux ont l’apanage de ce principe. Pourtant, plusieurs journaux papiers en font déjà l’experience. C’est le cas de Usbek et Rica et du Magazine XXI. Ces deux magazines mettent ainsi l’accent sur les nouvelles façons de s’informer et de faire du journalisme.
Juste une petite précision historique, la « slow info » est un concept que j’ai lancé en 2007, dans un texte de cadrage du projet de magazine mensuel GLOBAL. Projet qui a circulé chez plusieurs éditeurs de presse français et européens, puis présenté sur le net en 2009 notamment sur Categorynet.com, qui a ensuite affronté pas mal de difficultés et qui va paraître enfin début 2010, toujours sous le titre de Global, mais en webmagazine « slow info ». Et en ayant pris soin d’en avertir préalablement Carlo Petrini, le fondateur de Slow food, qui m’a donné son accord amical pour ce cousinage qui rejoint sa philosophie.
Bien cordialement ,
Gilles Luneau
By: Luneau on décembre 1, 2010
at 11:23
Monsieur Luneau,
Malgré diverses recherches, je n’ai pu retrouver les informations que vous avez avancé dans votre commentaire.
Peut-être, nous pourrions prendre contact pour un éventuel complément d’information.
Bien à vous,
Jendoubaz
By: Saber on février 6, 2011
at 9:08
[…] site s’inscrit dans le mouvement de la slow info. Quelle consommation as-tu personnellement des sites d’information […]
By: Le Quatre Heures, "que la forme serve le fond" - La Déviation on juin 6, 2013
at 4:02